Thomas Savy : Clarinette Contrebasse
Stéphane Kerecki : Contrebasse
Fabrice Moreau : Batterie
L’album « French Suite » est une bombe. Thomas Savy et sa rythmique superlative y développent un jeu dense et inspiré, avec un son énorme, le tout au service d’une suite magnifique et de deux reprises très réussies. Pour rappel, il s’est entouré de Scott Colley et Bill Stewart (excusez du peu)…
Nous attendions avec impatience que Thomas Savy vienne défendre ce beau projet en Club.
C’est chose faite avec ces deux soirées passées au Sunset.
Pour ces concerts, il a fait appel à de deux de ses compagnons de route : Stéphane Kerecki et Fabrice Moreau, soit, je cite, « la mouture locale de ce trio ».
Autours du soufflant charismatique et inspiré, Stéphane Kerecki a une fois de plus fait preuve d’une belle intelligence musicale, soulignant finement les traits mélodiques des morceaux tout en assurant un swing et un groove puissants, avec un joli son boisé (Ah ! cette façon de laisser friser une corde tirée à vide…). Qu’il soutienne, habille ou raconte, ses apports furent précieux. Fabrice Moreau, que je savais coloriste, m’a réellement impressionné par l’inventivité et la puissance de son jeu. Sonorité variées (utilisation d’accessoires, dont une sorte de gamelle géniale), subtils décalages et soli ébouriffants.
Après une « Ouverture » en suspension, le trio attaque avec l’interprétation puissante et tendue du deuxième mouvement, « Ignition ». Comme son nom l’indique, ce titre permet au trio de réellement démarrer. Pied au plancher, les trois hommes montent très vite dans les tours et déploient, alors que nous ne sommes qu’au début du concert, un jeu dense et complexe à l’interplay constant avec une très belle énergie.
Durant tout le premier set, la fameuse « French Suite » est déroulée avec le même engagement. Comme l’écriture est belle et les musiciens excellents, vous imaginerez aisément que le premier set est passé vite…
Le second set fut l’occasion de clôturer la suite et de revenir sur des morceaux du premier album
Au moment où ils allaient démarrer le troisième set, une jeune femme se rapproche des musiciens et interpelle le clarinettiste en chuchotant :
« - Thomas !.... Thomas !!...
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Steve Est là… et il a ses saxophones… »
Sourire collectif sur la scène, Steve Potts est dans la salle.
« Hey Steve, Do you have your guns?
- Yes I’m armed!”
Comme les deux premiers, le troisième set fut flamboyant (avec entre autres une reprise inspirée du Lonnie’s Lament
Je vous invite bien sûr à vous procurer l’album « French Suite », à aller voir ces grands artistes en live, et également à découvrir ou redécouvrir Steve Potts, qui s’avère être un immense saxophoniste.
Il y avait du monde ce samedi soir au Sunset. Tant mieux, il fallait voir ça. Bravo et merci.
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